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Emploi Les apprentis retrouvent la faveur des employeurs

Au centre, un apprenti dans une exploitation laitière en Bretagne. Déjà très élevé, le taux d'emploi des apprentis repart à la hausse.

L’insertion professionnelle des apprentis s’améliore, en particulier pour les CAP et les bac professionnels.

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L’intérêt des employeurs pour les apprentis, quel que soit le niveau de diplôme obtenu, repart à la hausse, selon une étude du service de la statistique du ministère du Travail (Dares). Cette étude, alimentée par les statistiques Inserjeunes centrée sur le devenir des diplômés, porte sur tous les secteurs d’activité privés, y compris l’agriculture, sans qu’elle soit nettement distinguée pour autant.

L’étude porte sur les élèves diplômés en 2021. Un an après leur sortie d’études, 70 % des apprentis ont un emploi dans le secteur privé en France. Seulement six mois après leur diplôme, ce taux d’emploi s’élevait à 65 %. Tous niveaux confondus, le taux d’emploi après un an est légèrement supérieur à celui de la génération précédente sortie en 2020 (69 %). Mais c’est surtout le taux d’emploi à six mois qui s’améliore nettement : 65 % pour la génération 2021 contre 61 % pour la génération 2020 et 62 % pour les sortants de 2019.

CAP et bac pro en tête

Cette amélioration se reproduit pour tous les niveaux de diplôme préparé, du CAP au BTS, par rapport à la génération précédente. Elle est toutefois bien plus sensible pour les CAP (58 % à six mois contre 51 %) et les bac pro (66 % contre 60 %). Les plus forts taux d’emploi restent pour les brevets professionnels (76 % pour les sortants de 2021) et les BTS (71 %).

Avoir obtenu son diplôme reste un avantage pour l’insertion professionnelle rapide. Pour l’ensemble des apprentis, le taux d’emploi à douze mois des diplômés est de 75 % contre 63 % pour les non-diplômés.

À titre de comparaison, le service de la statistique du ministère de l’Éducation nationale (Depp) indique un taux d’emploi des diplômés par le cursus scolaire (hors apprentissage, donc) de l’ordre de 41 % en moyenne.

Depuis la crise du Covid-19, l’État apporte des aides à l’apprentissage. Elles laissent craindre une attirance factice pour l’apprentissage puisque les entreprises pourraient profiter de l’aubaine des aides en privilégiant les apprentis, moins onéreux, au détriment des jeunes fraîchement diplômés. Pour le moment, les chiffres ne le montrent pas.

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